Ainsi parla le Poète...
Une fois de plus, me voilà penchée sur la table, tentant de déceler, dans l’amas de déchirures et de plaies, l’éclat de beauté qui nous pousse.
Une fois de plus, debout sur le parapet, j’essaie de crever l’épais brouillard, de faire percer au jour, malgré la nuit des longs couteaux, la fleur délicate.
Une fois de plus, bien que mes ongles soient rongés, bien que la fatigue pointe, je m’échine à m’enrager, retrouvant, dans les yeux d’un enfant de deux ans, la fragilité de l’existence.
[...]
Car malgré cette amertume, le ventre de nos femmes continue de s’arrondir et la vie, bouillonnante et désordonnée, fourmille.
Qui peut alors dire : « Cela ne m’appartient pas. » ?
Sans présumer de l’entaille, il nous faut manier l’aiguillon sans relâche, titillant au cœur de notre genre l’espoir fainéant. [...]
m. pour L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre – O.P.A
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