BIENVENUE se déroule du 30 mars au 28 avril en Gironde, principalement à Bordeaux et dans les communes limitrophes. Cette initiative citoyenne et associative vise deux objectifs principaux :

• D’une part, collecter des fonds pour SOS Méditerranée, dont le bateau, l’Aquarius, navigue au large des côtes libyennes afin de sauver les migrants naufragés en Méditerranée ;

• D’autre part, informer, sensibiliser et changer le regard sur les réfugiés, condition nécessaire pour exiger un meilleur accueil et faire connaître les associations locales et collectifs citoyens qui œuvrent tous les jours auprès des migrants, exilés, arrivants, demandeurs d’asile…

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L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A)
Concert - Mobilisation « Bienvenue » pour les réfugié-e-s
Samedi 14 avril 2018
17h - Halle des Douves - Bordeaux - Les Capucins

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BIENVENUE, c’est une programmation dense d’événements avec débats, théâtre, danse, expositions, ateliers d’expressions, vente animée des œuvres exposées, concerts, slam, projections de films, jeux et activités en plein air... mais aussi une programmation scolaire et de spectacles à voir en famille !

Avec de nombreuses activités, spectacles gratuits ou en prix libres.

Infos :
https://www.facebook.com/bienvenue.mobilisation.pour.les.refugies/

Un pot solidaire est en ligne :
http://bit.ly/PotBienvenue

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Terre d’écueil

France, terre d’écueil qui ne veut pas accueillir ma vie qui vacille, ma vie qui ne tient plus qu’à un fil, quand je te vois si raide et si hostile, je désespère.

Je ne suis pas la première, il y eut d’autres frères, d’autres femmes au regard amer et des gosses déguenillés, autant d’êtres déracinés qui ont plongé leurs yeux dans les tiens.

Il y eut tant de guerres dont il fallait réchapper, tant de misère à nos habits collée, tant de répressions ordinaires, tant de raisons, autant que furent ces frères, autant de larmes amères au cœur des femmes et de gosses aux regards effarés.

Partir ainsi sans avoir fait un choix, choyer le peu qu’on emporte avec soi, fixer l’horizon comme un autre possible, n’être plus ni mendiant ni cible entre deux feux que je n’ai pas allumés.

C’est pire que tout le chemin vers l’ailleurs : tortures, esclavages, viols et meurtres, quand on est livré à des meutes, quand personne n’entend quand on crie, au milieu de la cohue du monde qui se barricade et referme la ronde où nous devions tous danser.

Les hommes en armes, les murs, les barbelés, flotter sur la mer déchainée, passer tout ça c’est être survivant tant l’océan est rempli de gisants. Et voilà que je toque à ta porte, France, et c’est toi qui fait la morte.

France, pourtant mes guerres sont nourries par tes armes et ton confort est le prix de mes larmes ; si je suis pauvre, c’est parce que tu me pilles et lorsque ma vie vacille, ton droit d’asile, c’est la répression et les camps de concentration. Et qu’à te voir si raide et si hostile, je désespère.

Car pour nous, il y a tant de guerres dont il faudrait réchapper, tant de misère à nos habits collée, tant de répressions ordinaires, tant de raisons, autant que furent ces frères, autant de larmes amères au cœur des femmes et de gosses aux regards effarés.

m. pour L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre – O.P.A
Le 22 mars 2018
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