Palestine,
Nous avons gravé ton nom dans nos coeurs, au plus profond de notre âme et nous te portons, à chaque pas, dans ce Chaos.
Nous avons rêvé, nous rêvons encore mais à se tendre vers toi, dans ce Chaos, chaque pas devient plus difficile et la poussière et le sable s’accrochent à nos semelles comme du plomb.
Nous avons hélé, appelé jour et nuit, crié jusqu’à perdre la voix mais de l’Occident à l’Orient, c’est le silence.
L’ombre nous recouvre, le néant nous engloutit et nous ne pouvons plus écrire l’Histoire car plus rien ne dépend de nous, car tout nous échappe tandis que l’Ogre dévore nos enfants.
Nous peinons maintenant à t’imaginer, n’ayant presque plus à portée le souvenir que nos pères avaient de tes formes.
Nos colères cloisonnées se disloquent, se dispersent sans efficacité et le destin se moque, s’élabore loin de nous et se décide sans indulgence.
Nous prions un ciel qui semble vide, nous prions.
Et tous les mots que nous lançons vers lui portent en eux notre terre.
Palestine,
Dans nos coeurs, dans le plus profond de nos âmes, à chaque pas dans ce Chaos, nous te portons.
m. pour L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre - O.P.A
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Ce texte est extrait du recueil « De la poussière et du sable », librement téléchargeable ici :
http://www.opa33.org/IMG/pdf/m_opa_de-la-poussiere-et-du-sable.pdf
Il est diffusé sous Creative Commons
http://www.opa33.org/opa-creative-commons.html
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