OPA | Orchestre Poétique d'Avant-guerre
14 septembre 2011
Webmastre

m. - Une graine lumineuse

« Et si je vous dis copyleft ? »

En ce moment, le débat fait rage autour du droit d’auteur et des téléchargements musicaux. L’œuvre d’art a cette singularité qu’elle appartient à un et à tous en même temps.

Je m’explique. L’artiste, le créateur, son œuvre lui appartient de droit, cela est inaliénable et garanti par le code de la propriété intellectuelle. Mais l’œuvre est un bien culturel qui appartient à tous et dont aucun ne devrait pouvoir être privé. C’est pour ça qu’il est difficile d’accepter que certaines personnes achètent un Van Gogh des millions d’euros pour le mettre dans leur salon, nous privant de cet éclat.

Les gens ont toujours échangé entre eux des biens culturels. On se prête des livres, on se copiait des cassettes, puis on s’est gravé des Cd. Il y a 20 ans, personne n’aurait songer à traiter de voleurs ou de pirates ceux qui avaient ces pratiques, c’est-à-dire, déjà, à l’époque, l’immense majorité des gens.

Les nouvelles technologies permettent désormais un partage plus rapide d’un plus grand nombre de biens culturels, pas seulement musicaux. Les maisons de disques, certains artistes veulent nous faire gober que le téléchargement et l’échange de fichiers non payant menacent la création et le « métier » d’artiste.

Les artistes qui disent cela ont souvent la plus grosse part de la miette que les maisons de production veulent bien abandonner à l’artiste. Et certains peuvent être considérés comme riches, voire excessivement riches. Même si on ne peut pas dire qu’ils aient volés l’argent qu’ils ont.

Les maisons de disques qui défendent cette théorie pour justifier le prix qu’ils font payer pour un klik ont toujours, il est vrai, grandement participé à la découverte de nombreux talents et à la diversité musicale. Depuis des années que la Star Academy nous « ressuce » tout le répertoire de la Chanson Française, que la radio diffuse en permanence les mêmes chanteurs avec ou sans talent...

Quelqu’un qui copie Marc Lavoine n’a pas l’intention de le voler. Il n’en a pas non plus l’impression. Marc Lavoine a tout à fait le droit de dire qu’il est contre le fait qu’on le copie sans le rémunérer, qu’effectivement, à ce moment là, on le vole car son œuvre lui appartient. Il a parfaitement le droit de ne pas vouloir la partager. Mais pourtant, l’œuvre d’art a cette singularité qu’elle appartient à un et à tous en même temps. Parce que l’artiste n’est qu’un passeur, un relais, un kaléidoscope et que ce qu’il fait est pour le bien de tous.

Refuser de partager son œuvre, c’est comme si les laboratoires pharmaceutiques refusaient de donner des vaccins à des gens qui en ont besoin... (un ange passe).

Choisir une licence libre, copyleft, pour la diffusion de ses œuvres, c’est à l’inverse, les mettre librement à la disposition du plus grand nombre. Toutes les licences autorisent un nombre de copie privée illimité, une diffusion libre tant qu’elle demeure non commerciale et rappellent l’obligation de citer l’auteur.

Lorsqu’on surfe sur le site de musique-libre.org où des centaines d’artistes et de label ont choisi les licences libres, on y découvre de la diversité, des choses de qualités. Des artistes tout à fait passionnés, tout aussi désireux pour certains de pouvoir continuer le plus longtemps possible à faire de la musique. Et il y en des centaines et des centaines d’autres encore sur le web.

Pour ces gens là, comme pour moi, ce n’est pas le téléchargement libre de nos œuvres qui fait que l’on se serre la ceinture à la fin du mois. Au contraire, chaque klik sur un titre nous encourage et nous motive, nous fait réellement plaisir. Nous n’avons pas peur que quelqu’un s’empare de notre musique ou de nos textes et devienne richissime sur notre dos. Plus notre œuvre est diffusée et plus elle nous appartient. On ne tient pas compte des parts de marché, on est content quand on vend tout de même quelques Cds, quand on fait un concert, quand on s’exprime et nous invitons le plus de gens possibles à partager ces moments avec nous. J’espère au final que les internautes ne téléchargeront plus illégalement les chansons de monsieur Marc Lavoine, puisqu’il ne le souhaite pas, et qu’ils se mettront du coup en quête d’autres musiques qui n’attendent que leurs oreilles.

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