Communiqué Droit Au Logement, Paris, le 19 octobre 2013
Alors que 200 personnes environ, rassemblées dans la cadre de la journée de mobilisation européenne pour le droit au logement et contre la spéculation, se dirigeaient vers le métro pour quitter la place de la République (Paris), les CRS leur ont soudainement coupé la route, vers 14h45, sans sommation.
Il s’en est suivi une bousculade et des violences policières, qui ont visé principalement des mères de famille.
Deux mères d’entre elles ont été conduites à l’hôpital où ont été constaté deux entorses, 9 autres se plaignent de douleurs issues de ce “mollestage”, dont Malika Zediri, responsable de l’APEIS. Elles se rendront à l’hôpital dimanche.
JB Eyraud porte parole de D.A.L a eu 2 côtes fracturées .
Ensuite la police a encerclé et retenu les mal logés et les militants des différentes organisations présentes tout l’après midi, interdisant de s’extraire de l’étau policier, où d’y pénétrer, sans aucune explication, ni sommation.
La lutte continue ! Pas découragées, ni terrorisées par la répression, les mal logé-e-s ont continué à danser et chanter avec la fanfare invisible, tandis que les soutiens, dont la fanfare des arts de la rue, de plus en plus nombreux ont mené une ronde à l’extérieur “encageant” les CRS.
Un médecin et des élus ont été autorisé à pénétrer dans “la cage” vers 16h30, dont Danièle Simonet candidate PG à Paris, Jacques Boutault Maire du 2e et jean Jacob Bicep député euro EELV , Jean François Pellissier élu régional des Alternatifs ...
Le Commissaire présent sur place a refusé au médecin qu’il délivre des médicaments aux victimes. Il s’est opposé également à la distribution de nourriture, notamment pour les enfants.
Pendant 3h, les encagé(E)s ont du uriner au milieu des policiers et de la foule (traitement dégradant).
Il n’a a aucun moment demandé la dissolution de ce rassemblement.
Cette initiative était pourtant déclarée, dans le cadre de la semaine de mobilisation du 14 au 21 octobre, et déposée à la Préfecture par le D.A.L.
Reprise des négociations : en fin d’après midi, le Ministère du logement a pris contact avec le D.A.L. Un RV est établi pour 15h, lundi 21 octobre.
Les mal logéEs avaient posé comme condition préalable de quitter la place de la République librement et tous ensemble.
Vers 20h, les CRS se sont donc retirés.
Les mal logéEs ont quitté la place de la République vers 21h.
Les mal logé(e)s en lutte remercient les militant(e)s des organisations solidaires de la place de la République (AITEC, ATTAC, Jeudi noir, Solidaire, Alternatifs, EELV, PG ...) Et remercient particulièrement les militantEs de la “fanfare invisible”, qui ont permis de rendre l’atmosphère plus respirable, ainsi que les musiciens et artistes de la fédération des arts de la rue qui organisaient un festival à l’autre bout de la place.
Fil Info » O.P.A.