Comme nous venons à la Vie ...
Hommage à Clem
Comme nous venons au monde nus, nous cherchons des peaux pour nous découvrir, pour la douceur à coucher sur nos rêves d’inconnus.
Nos paumes ouvertes, nos cœurs avides, nous tombons sous le charme et nous versons des larmes de grâce et chaque jour donné est un jour de beauté . Nous croyons dur comme fer qu’il existe cet endroit sans fièvre, ce lieu de repos, au ventre sans soucis ressemblant.
Est-il en haut ? Est-il en bas ? On s’élance, on y va. Et si on retombe pour quel autre possible ?
Comme nous venons à la vie, on se recouvre pour éviter les coups, pour ne pas y répondre, pour ne pas en donner, pour ne pas en démordre.
On longe le bord, on entend au loin de terribles déchirures qui font que l’on se terre, qui font que l’on respire de l’éther amer qui nous tue et pourtant, nous poursuivons . Nous croyons durs comme fer qu’il existe sans attendre cet endroit sans fièvre.
Est-il en haut ? Est-il en bas ? On s’élance, on y va. Et si on retombe pour quel autre possible ?
Nous quittons le monde, en un éclair, redevenant cendres, retournant à la poussière, du géant à l’infime, de l’infime au géant, tout en s’inversant, nos confessions intimes qui se dénouent enfin, et tout devient clair.
On trouve une terre, un bras de mer pour finir de se dissoudre et renaitre.
Est-ce en haut ? Est-ce en bas ? On s’élance, on y va. Et puisqu’on retombe, pour quel autre possible ?
m. pour L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre - O.P.A
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